Tony Vaccaro

Michelantonio Celestino Onofrio Vaccaro plus connu sous le nom de Tony Vaccaro est né en Amérique, à Greensburg en Pennsylvanie, le 20 décembre 1922. Mais il passe les premières années de sa vie dans le village de Bonefro, situé dans la région du Molise, en Italie. Ses parents sont décédés quand il avait huit ans. Il est élevé dans une ferme avec ses deux sœurs, par sa tante et son oncle. Il passe alors la plus grande partie de son temps libre dans le salon de coiffure du village, écoutant les histoires racontées par d’anciens combattants blessés durant la Première Guerre mondiale. Ces histoires inculquent à Tony la fascination de l’armée et le désir de devenir correspondant de guerre à l'étranger. Après la Seconde Guerre mondiale, l'ambassadeur américain à Rome ordonne à ses ressortissants de retourner aux États-Unis pour fuir le régime fasciste. De retour au pays, il s'installe à New Rochelle, à New York. Il s’inscrit alors au club de photographie de son lycée.


A l'âge de 21 ans, Tony est enrôlé par l’armée dans la 83e division d'infanterie et part pour la guerre au printemps 1944. Il commence par photographier les entraînements de militaires au Pays de Galles. En juin, devenu un GI américain rôdé au combat, il est sur l’un des bateaux qui se dirigent vers Omaha Beach, six jours après les premiers parachutages en Normandie. Il débarque avec son fusil M-1 dans une main et sont appareil photo dans l’autre. Il n’est pas photoreporter mais convainc ses supérieurs de le laisser figer sur pellicules l’avancée de la 83eme. Ainsi, de 1944 à 1945, il réalise des photographies de la guerre avec son Argus C-3 35mm portable qui l'ont rendu célèbre. Du débarquement de Normandie, il passera par Caen, Avranches, Saint-Briac, Nantes, Rennes et Paris. De la Bataille de Normandie, en passant par celle des Ardennes, ou la libération du Luxembourg, la conquête de l'Allemagne en décembre 1944 et finalement la chute de Berlin il documentera la guerre de l’intérieur… Durant toute cette période il prendra plus de 8 000 clichés et s'est battu sur les premières lignes de la guerre. Des clichés au plus proche des gens. Il a photographié les civils, la guerre dans toute sa brutalité, son incohérence.


Puis il deviendra soldat d’un peloton d'intelligence, chargé de passer derrière les lignes ennemies de nuit. A la fin de la guerre, il reste en Allemagne et travaille notamment pour le journal « Stars and Stripes ». De retour aux États-Unis en 1949, il embrasse une carrière de photographe de mode et de célébrités et travaille pour plusieurs journaux comme « Life », « Look » et « Flair ». Il retourne à Rome en 1954 où il reste correspondant pour le magazine « Time Life » durant deux années.


Son site est ici : http://tonyvaccaro.studio/ mais vous pouvez aussi parcourir celui-ci : http://tonyvaccarofilm.com/ très intéressant également.


Quelques unes de ses photographies sont dans le portfolio :