John Drysdale

Le photographe britannique John Drysdale est né dans les années 30 en Ouganda au bord du lac Edwards. Il grandit en Afrique de l'Est où il apprend la photographie et s’intéresse, environnement oblige, aux animaux dès son plus jeune âge. Près de chez lui il y avait toutes sortes d'animaux sauvages, des singes, des galagos et surtout trois lionceaux orphelins, mais pas de chien, ni de chats car ils auraient été dévorés ! De ce fait, en 1948, sa famille a recueilli et nourri un des lionceaux, elle l’a surnommée Num-Nums. Cette lionne est devenue incroyablement amical en ne montrant peu à peu pratiquement plus de traits sauvages. Si bien que comme un chien, la lionne les suivait souvent dans leurs promenades. Mais à l'âge de 18 mois environ quand elle était presque adulte, elle avait besoin de 15 kg de viande par jour et rendait les gens de la région nerveux. A contrecœur, elle a été transférée au zoo Phoenix de Dublin. Pour la petite anecdote, John ne s'attendait pas à la revoir un jour. Mais trois ans plus tard, alors qu'il rendait visite à un ami à Dublin, il décida de visiter le zoo et y retrouva son amie. Quand il l’a reconnu et appelé son nom, elle s'est immédiatement relevée et est devenue très alerte, elle l’avait reconnu.


L’Angleterre comme rampe de lancement :

John Drysdale a passé la majorité de sa vie en Angleterre et a étudié la photographie à la « Guildford School of Art » au début des années 1950. Une fois ses études terminées, il se souvient avoir entendu dire par hasard que Vogue Studios recherchait un assistant. A cette époque les deux prestigieux photographes qui officient pour Vogues étaient Norman Parkinson et Cecil Beaton ! C’est ainsi qu’il réalisera ses premiers reportages avec Norman Parkinson. Il sera également l’assistant de Cecil Beaton notamment quand il prendra les fameuses photographies officielles du Couronnement de la Reine Elizabeth II en 1953. Il a publié de nombreux clichés dans le magazine Life, et bien d’autres encore. Sa photographie va aussi croiser le chemin de la publicité et de l’architecturel, avant de devenir photographe indépendant, puis photojournaliste, et de parcourir le monde.


Un photographe renommé :

Drysdale remportera de nombreux prix, notamment celui de la meilleure photo de l’année par la presse britanniques en 1955 mais également aux Pays-Bas et obtiendra même un prix décerné par les autorités soviétiques à Moscou. Son objectif fixera également une multitude de célébrités, de Winston Churchill à Louis Armstrong, des Beatles à Bertrand Russell, Henry Moore, Agatha Christie, Alexander Fleming, Francis Bacon, David Low, Graham Green. Il deviendra photographe indépendant et photojournaliste parcourant le monde.

Depuis ses premiers clichés d'enfants qui gambadent dans les rues pavées de Londres, la longue carrière de John Drysdale illustre un monde fantastique, magique et parfois imaginaire. Il est surtout connu pour son œuvre photographique mémorable sur les animaux et les enfants dans des situations inhabituelles, réelles et humoristiques qui véhiculent des messages importants d'amitié et d’amour. Effectivement les animaux et les enfants dans leurs moments complices vont beaucoup l’inspirer. Avec un œil honnête John Drysdale a su capturer l'amitié et l'amour qui s'exprime entre l’enfant et l’animal. Ses photographies sont passionnantes, tendres, hilarantes, souvent exaltantes : effectivement il n’est pas commun de voir un lion dormant avec un enfant, un singe qui biberonne un nourrisson ou encore un perroquet se prélassant dans une chaise longue...


Un travail de patience remarquable :

Mais comme le sait tout propriétaire d’animal de compagnie, photographier ces animaux et les moments uniques qui rendent nos compagnons si spéciaux est un sport très complexe. Au moment où nous sortons l’appareil, le moment est passé. Dès lors et malgré tous nos efforts pour recréer la situation, nous ne sommes pas en mesure de reformer cette magie spontanée de l’instant passé. Cela rend le travail du John Drysdale encore plus remarquable. « Contrairement aux personnes, les animaux vous donnent très peu de temps, vous devez donc être particulièrement rapide », explique-t-il.


John Drysdale exposait toujours à l'occasion quand je rédigeais cette biographie, mais il passait la plus grande partie de son temps avec sa famille. Même s'il continuait à prendre des images, il consacrait beaucoup de temps à numériser et à enrichir sa collection. Si bien qu’on peut voir pas mal d’images du travail de John sur son site personnel www.johndrysdale.com


Quelques unes de ses photographies sont dans le portfolio :