Monica Denevan

La découverte de l’amour fou :

Monica est née à San Francisco, elle commencé très jeune à faire de la photographie. Ainsi dès l'école primaire elle emprunte le Voigtlander et l’Instamatic de sa mère. Sa fascination pour les portraits environnementaux continue à l'Université d'État de San Francisco où elle étudiera. Mais quand elle commence à voyager des années plus tard sa vision et sa manière d’appréhender le monde va évoluer. Parfois un photographe trouve une partie du monde qui fusionne tellement avec sa sensibilité que le mariage entre l'endroit et ce dernier aboutit à la perfection. C’est le cas de Monica Denevan qui est littéralement tombée amoureuse de la Birmanie. Depuis 11 années elle renouvelle régulièrement ses visites et engrange ainsi un album incroyable de clichés stupéfiants. La première fois qu’elle a voyagé en Birmanie, elle ne connaissait que très peu le pays et sa politique. Elle a été frappée par la beauté des paysages, le côté sensoriel des villes, le calme et l'élégance des gens. Quand elle a commencé à se documenter et à s’informer pour en apprendre plus sur l'histoire et la situation politique de la Birmanie. Elle eut alors un choc en se rendant compte que les seules nouvelles et le peu d’images qui venaient de ce pays avaient des connotations extrêmement négatives. Les sujets majeurs qui reviennent sans cesse étant la junte militaire et les entorses faites aux droits de l'homme. Elle se rendit tout de même vite compte que les touristes et elle également, étaient gardés à l’écart de ces réalités. Elle décida alors de montrer au monde les merveilles birmanes, et pris un peu comme une mission le dessein de changer les mentalités en montrant la beauté de ses habitants et la grâce indéniable de ce pays. Elle commença alors à prendre en photo le quotidien les relations et des amis qu’elle côtoie depuis longtemps. Ainsi elle se focalise sur les pêcheurs, les villages qui entourent l'Irrawaddy, un fleuve qui évolue en fonction des saisons. Elle s’intéresse aux gens ordinaires qui vivent et gagnent leur vie grâce à cette rivière.


Le style Denevan :

Elle voyage avec un Bronica moyen format, un unique objectif et des sacs plastiques remplis de pellicules Delta Ilford 400. Ses tirages sont réalisés ensuite en chambre noire traditionnelle, elle applique un virage au sélénium qui renforce le contraste et donne une tonalité violacée selon la durée du traitement et le type de papier. Elle compose en recherchant  une ambiance, un certain graphisme, elle réalise des portraits intimes, surtout d’hommes qu’elle rencontre, dans des poses très précises. Elle met en scène l’isolement des personnes dans des attitudes très théâtrales et stylisées. Elle est en fait très influencée par les premières photographies du XXème siècle qui mettent en scène de « nouveaux territoires » que certains photographes se plaisaient à présenter sous la forme de paradis. On exposait alors des pays merveilleux pour donner envie aux gens de s’y rendre. Elle applique à la lettre la recette et rend idyllique sa Birmanie. Elle aime et recherche des lieux calmes, encore relativement intacts et peu contaminés par le développement industriel. Elle ressent en Birmanie un lien puissant avec les traditions ancestrales. De plus, la culture et le mode de vie traditionnel de ses habitants reflètent une profonde authenticité. En matière photographique Monica tente de figer l'esprit imperceptible des Birmans et la sérénité des paysages. Dans ses compositions soignées et calculées, elle révèle la force, l’assurance et la maîtrise de ses modèles. Bien que les personnes qu’elle photographie composent l’essentiel de ses images, elle espère aller au delà de la simple description de leurs vies quotidiennes. En intégrant ses sujets dans de vastes paysages à l’aspect grandiose, elle suggère leur participation active à la préservation de l’environnement resté intacte. Elle introduit l’harmonie parfaite, la plénitude, le bien être de l’humain dans son milieu naturel, la symbiose est totale… Tel qu’elle la fige, on voit au-delà de cette personne photographiée un monde aux résonances extraordinaires, une entière fusion entre l’homme et la nature.


Ses productions :

Son travail avait été publié dans ZYZZYVA, la Photo d'Arts de Communication Annuelle, des TIRS, le Magazine Noir et blanc, Artvas la Photo et le Magazine d'Hôtel Oberoi et dans beaucoup d’autres revues. Elle est représentée par Scott Nichols la Galerie à San Francisco, Duncan Miller Galerie à Santa Monica, la Galerie de Culture Capitale à Londres et la Galerie d'Évolution Tao à Hong-Kong qui a produit un petit catalogue de son travail. Les photographies de Monica sont dans la collection permanente de Centre Médical UCSF.


Enfin vous pouvez vous rendre sur ces deux sites qui exposent en partie son travail http://www.monicadenevan.com et http://www.scottnicholsgallery.com


Quelques unes de ses photographies sont dans le portfolio :